Un projet de deux ans

2020, le monde sort d’un premier été sous le signe de la pandémie, et s’apprête à plonger pour

quelques mois supplémentaires dans un hiver rythmé par le confinement. Entre Netflix et le

sport, tout Bruxelles se cherche des occupations, juste pour ne pas devenir dingue.

Et c’est dans les tréfonds obscurs d’un ancien stock de munitions de la gendarmerie que les

deux comparses de Crafteke vont élaborer leur projet pour passer l’hiver. Un parcours

intéractif, narratif et sensoriel, aux reflets violacés de cyberpunk et aux teintes sombres de

science-fiction. L’histoire suit l’époque, s’enracine dans le vécu, et imagine un monde

dystopique où une société humaine, devenue ingouvernable, aurait élaboré une intelligence

artificielle à la puissance démesurée afin de l’assister.

Dystopia, un jeu video, mais en vrai

Issue du monde du jeu vidéo, de la réalité augmentée et virtuelle, et de la tyrannie de l’écran
en général, Crafteke a pris le pari d’utiliser la technologie pour proposer une expérience
singulière hors écran, ancrée dans l’espace réel, partageable à plusieurs sans aucun
accessoire. Une expérience technologique non intrusive. Cette vision, ils l’ont dénommée la
réalité connectée, car la technologie fait corps avec le monde pour se faire discrète et le
transcender.

Entre Urbex et escape game

C’est sous la forme hybride d’une escape game et d’un parcours d’art numérique que
Dystopia s’offre aujourd’hui à tous. Un monde souterrain dans un lieu insolite Bruxellois qui
s’ouvre au public, de la façon la plus improbable. Et c’est aussi l’audace d’un pas de coté
pour une entreprise qui a volontairement réinventer la roue de la technique pour la rêver
autrement, et qui a voulu expérimenter sa propre façon de rendre le réel magique avec la
technologie.